De la BlizzCon 2005 à la Gamescom 2016 : Entre passion et boulot
Au fil des ans, j'ai eu la chance de vivre de nombreux salons ou événements organisés par Blizzard. De la Gamescom à la Pax East en passant par les sorties de jeu, Press Tours et bien entendu les BlizzCon, cela fait pas mal de voyages et de rencontres. Petit tour d'horizon de la façon dont j'ai abordé ces events au fil des ans.
Surtout, ne rien oublier
Un salon se prépare bien évidemment avant le voyage lui-même. En fonction de ce que je vais faire sur place, je prévois le matériel dont j'ai besoin : PC portable, appareil photo, câblage... ou encore des piles de rechange pour certains appareils. Cela peut paraître évident, mais on peut oublier certains éléments indispensables. Un jour, je me suis retrouvé à la Gamescom avec un dictaphone déchargé, alors que l'indicateur de chargement me donnait des piles pleines dix minutes plus tôt. Heureusement, le salon disposait d'une boutique salvatrice... mais ce n'est pas toujours le cas. Alors certes, en 2016, nous disposons tous de smartphones qui peuvent remplir la même fonction. Mais il y a ne serait-ce que six ou sept ans, c'était loin d'être le cas ;)
Si je sais que des interviews auront lieu, j'aime bien en parler aux visiteurs, du moins quand l'événement est officiellement annoncé. Il arrive que des voyages soient organisés plus discrètement, et dans ce cas il est difficile d'en parler avant une date déterminée. Mais dans la mesure du possible, j'aime bien vous faire participer aux questions que je poserai aux développeurs. Il existe bien sûr un tri à effectuer, mais je note souvent des questions pertinentes de votre part. Il peut arriver que seulement deux ou trois questions soient posées, parfois plus. Cela dépend notamment des développeurs que je rencontre. Impossible de parler du gameplay du Paladin sur World of Warcraft si je rencontre le directeur artistique.
Une fois tous les papiers prêts, le voyage peut débuter. Ha oui, vive Dropbox. Le service m'a sauvé la vie quand je me suis retrouvé à l'aéroport de Bruxelles sans mes billets d'avion, tout ça car je les avais déposés sur la poussette du fiston pour lui dire au revoir. Depuis, je m'arrange pour toujours avoir une copie numérique des éléments indispensables dans le cloud, qu'il s'agisse des questions d'interview, de mon passeport ou de tout le reste ^^
Les incroyables BlizzCon
À tout seigneur tout honneur, le salon de Blizzard est le plus incroyable de tous pour un fan de Diablo, Warcraft, StarCraft et depuis peu Overwatch. L'Église catholique a son Vatican, les joueurs de World of Warcraft, Diablo III et consorts ont leur BlizzCon ;)
J'ai eu la chance de vivre chaque édition depuis la première en 2005 et les choses ont bien changé. Blizzard a beaucoup appris et on sent désormais une maîtrise dans l'organisation d'un tel événement. Pour ma part, j'ai énormément de bons souvenirs d'Anaheim. Mais si le plaisir fait évidemment partie d'une BlizzCon, j'y vais surtout pour travailler et vous rapporter des infos.
Pour moi, il est inconcevable de m'y rendre pour glander la moitié du temps, ou pour discuter pendant des heures à la salle de presse. Je me souviens de certains journalistes, lors des premières éditions, qui venaient juste pour pondre un article de six ou sept paragraphes. De mon point de vue de fan site, c'était inimaginable. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui manque car une BlizzCon est une formidable opportunité de rencontrer non seulement des joueurs, mais aussi des confrères et concurrents. Je me souviens de formidables parties jouées sur Overwatch, les arènes de Diablo III (vous savez, celles qui n'ont jamais vu le jour ^^) ou encore sur World of Warcraft pour découvrir les nouvelles zones et donjons.
Parmi les excellents souvenirs, je pense par exemple aux nuits passées avec Lona. Heu... Ne vous méprenez pas, ce sont des nuits passées à travailler pour résumer les conférences, publier les photos, traduire les interviews, etc. Pendant plusieurs années, j'étais seul sur place et je me souviens que j'envoyais les Press Kits et photos via FTP à Sharas, qui s'occupait de les publier sur le site. L'arrivée de Lona, qui m'aide à chaque édition depuis 2009, a permis de suivre deux conférences à la fois. À l'époque, pas de Billet Virtuel pour suivre la BlizzCon tranquillou depuis l'Europe, ou revoir une conf en replay pour être sûr qu'on a compris les propos des développeurs. Imaginez qu'en 2007 et 2008, j'avais même filmé des conférences entières sur mini-DVD pour les uploader ensuite sur FileFront afin de vous permettre de les télécharger ;)
J'ai été témoin de l'agrandissement incroyable du salon de Blizzard au fil des ans. D'environ 8.000 visiteurs la première année, ce sont plus de 25.000 fans qui parcourent les allées désormais. Les cosplays sont devenus somptueux, la boutique est tellement populaire qu'elle a déménagé au sous-sol et les organisateurs prévoient bien mieux les choses.
Ce qui est génial, c'est que la magie opère toujours, même après dix ans à ratisser les BlizzCon. J'y vais toujours comme un gamin. Je suis rôdé, je sais ce que je dois faire... mais ça n'empêche pas les surprises. Il y a quelques années, j'ai acheté un nouveau portable 13 pouces pour mes déplacements. Cependant, s'il était en tous points meilleur que le précédent, je me suis rendu compte d'un défaut... le Wi-Fi ne portait pas aussi loin et je ne parvenais pas à accrocher le signal depuis le hall des conférences. Du coup, impossible de vous faire suivre la cérémonie d'ouverture en direct, ni de publier mes articles sans devoir me rendre en salle de presse. Heureusement, Lona avait son mobile et tout ce que j'ai uploadé depuis les conférences cette année-là... le fut en 3G en partageant la connexion de son Nexus ^^
Une BlizzCon, cela peut aussi être une source de stress, comme quand par exemple vous êtes à l'aéroport de Philadelphie et qu'American Airlines vous annonce que la correspondance est annulée et que vous pourriez être amené à passer la nuit à l'aéroport... et donc manquer le premier jour du salon. Heureusement, tout s'est arrangé. Ouf.
Dans certains cas, cela se termine moins bien, comme quand je suis revenu de la BlizzCon 2010 avec deux Goody Bags qui ont été dérobés à la douane américaine. De retour en Belgique, ils avaient disparu. Dommage, d'autant plus que Lona avait donné le sien pour l'offrir aux visiteurs de JH. Je vous rassure, les bons souvenirs sont bien plus nombreux. Je pense aux cris de joie lors de certaines annonces, les interviews de certains développeurs que j'apprécie tout particulièrement, la découverte des premières images de Warcraft: Le Commencement, les enregistrements de podcasts (coucou Patrick) et bien d'autres choses encore.
Je pourrais vous raconter plein d'autres anecdotes, mais l'article est déjà bien long et j'ai d'autres choses à dire.
La Gamescom, trop facile
Je couvre le salon allemand depuis 2010. Comparé à une BlizzCon, c'est presque le paradis puisque c'est seulement à deux heures de chez moi en voiture. De plus, je passe de plusieurs halls à un stand, certes gigantesque, mais un stand tout de même. On a de temps à autre une conférence, voire des interviews, mais le timing est beaucoup plus facile à tenir. Petit coucou à mes confrères des sites généralistes qui courent toute la journée d'un rendez-vous à l'autre.
Mais qui dit "petit salon pour Blizzard" dit forcément des éditions très inégales. L'année dernière fut géniale avec l'annonce de World of Warcraft: Legion. C'était la première fois qu'on vivait un tel événement pour WoW en Europe. En 2013, c'est Diablo III: Reaper of Souls qui avait été dévoilé, un superbe moment également. Je me souviens avoir fait des sessions de jeu en boucle toute l'après-midi, les gars de Blizzard s'amusant de me voir passer plusieurs fois. À la fin, j'étais même gêné de profiter du badge de presse qui sert de coupe-file, alors je me plaçais dans celle-ci comme les autres visiteurs ^^
Parfois, c'est nettement plus calme, comme en 2016 où toutes les annonces, ou presque, ont été faites la veille de la Gamescom. Cela laisse par contre du temps pour discuter et se balader dans le salon. C'est aussi la seule fois de l'année où je vois Arkentass IRL, mais j'ai aussi eu le plaisir d'y voir Sosthène (un ancien stagiaire de JH) ou encore Asmodai qui est toujours motivé quand il s'agit de filer un coup de main sur le salon, que ce soit pour des rapports de jeu ou des interviews. J'aime aussi beaucoup y retrouver des membres de l'équipe communautaire de Blizzard Europe, ainsi que les gars des relations presse. Mine de rien, cela fait de nombreuses années que je les connais et on discute le plus souvent de plein d'autres choses que les jeux de Blizzard.
Pax, Press Tour et sorties des jeux de Blizzard
J'ai eu la chance de faire d'autres voyages que les Gamescom et BlizzCon. Je pense par exemple aux "Press Tour", ces voyages express où on nous emmène à Irvine pour en savoir plus, et surtout mettre les mains, sur des titres qui ne sont pas encore en beta. C'est assez magique, et certains Press Tours, comme celui de Diablo III, resteront gravés dans ma mémoire. C'est généralement lors de tels événements qu'on peut également visiter les locaux de la société.
À ce sujet, les choses ont bien changé. À l'époque de Wrath of the Lich King, nous visitions bien plus de pièces qu'aujourd'hui. Mais hélas, la faute entre-autres à quelques énergumènes qui ont fait des photos où ils ne pouvaient pas, les visites sont désormais plus encadrées et moins exhaustives. Elles n'en restent pas moins intéressantes, hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Lors du Press Tour WoW: Legion en juin dernier, j'ai adoré découvrir la nouvelle salle de surveillance de Battle.net, avec ses innombrables écrans affichant des divers graphes sur l'état de chaque jeu. Voir les devs bosser dans leur habitat naturel (haha... désolé pour les blagues moisies) donne tout simplement envie d'aller bosser avec eux. C'est passionnant.
Un Press Tour, par contre, ne vous donne pas vraiment le temps de respirer. Pour vous donner un exemple, on peut partir le mardi matin vers Los Angeles. En arrivant là-bas, un car nous emmène vers Irvine, ce qui prend plus ou moins une heure. Après un repas, souvent à l'hôtel, direction la chambre pour dormir un peu. Le mercredi, on passe la journée chez Blizzard. En fin de journée les CM, nous emmènent dans un resto du coin pour décompresser un peu, avant de repartir le jeudi matin vers l'Europe. C'est court et intense, surtout quand on signe un NDA et qu'on doit pondre le rapport pour... le vendredi matin à 9h. C'est parfois plus long, parfois plus court.
Quand c'est possible, on essaie de profiter du voyage pour faire un peu de tourisme. Mais c'est rare. Lors de la dernière BlizzCon, j'ai par exemple pu partir le dimanche soir, ce qui nous a permis avec Lona de passer la journée à Disneyland. Pour la Pax East 2015, j'ai passé une journée à visiter Boston (notamment l'université de Harvard, Beacon Hill ou encore le Freedom Trail), une ville que j'ai adoré et où je retournerai sans aucun doute un jour.
Enfin, les sorties des jeux de Blizzard ont un goût très particulier car elles permettent de rencontrer de nombreux visiteurs du site. Et ça, c'est génial. Je me souviens avoir signé plein d'autographes lorsque je distribuais des cadeaux lors des sorties de Diablo III ou encore World of Warcraft: Mists of Pandaria. Ce fut également le cas lors de la Worlwide Invitational de Paris en 2008. Vous êtes top, vraiment ! Parler de ce souvenir me fera peut-être paraître égocentrique aux yeux de certains, mais ça m'a fortement marqué. Pourtant, dans l'absolu, couvrir la sortie d'un jeu est délicat car souvent, il y a des news à publier. C'est l'effervescence, on reçoit plein de mails et y a des milliards de trucs à faire. Mais non, je VEUX venir et profiter de ce type d'événements. Et puis bon, je sais que Sharas et/ou Arkentass sont là pour s'occuper des news pendant ce temps-là :D
Conclusion
En une dizaine d'années, ce sont plus de quarante événements liés à Blizzard que j'ai eu l'opportunité de couvrir et vous rapporter au travers de mes news et dossiers. C'est fantastique, et j'espère que je pourrai faire cela pendant encore un bon moment.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout ;)
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