Découvrez le 1er chapitre de La Reine des Lames

JudgeHype | 22/04/2010 à 18h30 - 5

Comme vous le savez déjà, le roman La Reine des Lames est paru le 7 avril dernier chez chez Panini Books. Disponible chez notre partenaire Amazon.fr, il prend place six semaines après les évènements du roman La Bataille de Liberty. Il vous permet entre-autres d'en apprendre plus sur Jim Raynor, le héros de StarCraft II: Wings of Liberty, ainsi que sur le vaisseau Hyperion et son équipage.

En partenariat avec l'éditeur, le réseau JudgeHype.com vous propose de découvrir le prologue et le 1er chapitre du roman, soit plus de 25 pages ! C'est pas un joli cadeau ça ?


Prologue

L'obscurité s'abattit sur le monde.
Pas qu'un simple assombrissement du ciel, la seule tombée de la nuit n'aurait pu produire une obscurité aussi totale. Non, c'était l'obscurité de la captivité, du confinement, de la cécité. Rien de visible, aucune lumière, aucune ombre, juste un linceul visuel occultant tout. Un contraste total par rapport à la lumière aveuglante et aux soudains éclats de couleurs qui avaient précédé.
Je lutte pour comprendre mon environnement. Où suis-je ?
Rien d'autre que des réponses vides, et un instant plus tard une question plus vaste s'impose, effaçant la première : Qui suis-je ?
Une vague d'effroi surgit de l'intérieur, de la bile transportée dans son sillage menace de me noyer tandis que je me rends compte que je suis incapable de me souvenir de quoi que ce soit. Je ne sais pas qui je suis !
Du calme, me dis-je. Du calme. Je lutte contre la panique, la repoussant par la seule force de ma volonté, refusant de me laisser submerger. De quoi te souviens-tu, alors ?
Rien. Non, des visions fugitives. Une bataille. Une guerre atroce, des ennemis horribles, de grands êtres monstrueux qui m'entourent, faisant de moi un nain. Trahison, bien que je ne puisse me rappeler l'acte lui-même, j'en garde encore le goût amer. l'abandon. Le désespoir, une dernière lutte frénétique. La sensation d'une chair sèche qui me terrasse, m'étouffe, me tue. La lumière qui s'estompe autour de moi tandis que l'engourdissement me gagne.
Et maintenant ceci.
Où suis-je ? Je sollicite mes sens jusqu'à leur extrême limite, sondant mon environnement. Les résultats, bien que flous et décousus, aboutissent tous à une même conclusion.
On me transporte.
Je peux sentir le mouvement, sorte de doux bercement. Pas directement, quelque chose me protège, m'enveloppe, m'enserre. Mais cet amortissement bouge et moi avec lui.
J'essaie de me débattre, mais mes membres refusent de coopérer. Je me sens molle, vidée, droguée. Les sens engourdis, le corps lourd, mais les nerfs curieusement à vif. Je me consume de l'intérieur ! Ma chair rampe, s'étale, fond, se transforme. Je n'ai plus aucun contrôle sur ma forme désormais. Je suis en mutation.
Autour de moi, je sens glisser d'autres êtres. Ils ne sont pas confinés comme moi, ils se meuvent librement, mais leur esprit est étrangement émoussé. Ce sont mes ravisseurs, qui me transportent dans mon confinement.
Je peux entendre leurs pensées s'insinuer en moi. Une partie de mon être se recroqueville, mais une autre, plus récente, accueille leur intrusion. Elle vibre en accord avec leurs bredouillements, laissant les motifs résonner à travers mon corps. Me transformant encore davantage, me rapprochant de ceux qui attendent juste au-delà.
La partie qui est encore moi, l'ancien moi, recule, horrifiée. Je ne peux pas. Je ne veux pas devenir l'une des leurs ! Je dois m'échapper ! Je dois être libre ! Mon corps est captif, mais mon esprit prend son essor, cherchant de l'aide, n'importe laquelle. Je crie désespérément pour que quelqu'un m'entende.
Et loin, là-bas, je sais que mes plaintes ont été entendues.
À l'aide !

D'immenses champs de gravats attestaient d'une cité dévastée par les flammes, un monde de mort. Des bâtiments écroulés, des véhicules écrasés et réduits en miettes, des corps jonchant le sol. Un panneau à demi calciné tenait encore debout, indiquant « Bienvenue à… ». Le nom de Néo Gettysburg n'était plus qu'un trou aux bords déchiquetés et noircis. Toutes sortes de corps, de la chair pâle des Terrans au cuir lisse des Protoss en passant par les lames sèches des Zergs. Des malheureux, ceux qui n'avaient pas encore péri et se trouvaient dans l'incapacité de fuir, couraient en poussant des cris, hurlant à l'aide. Certains brandissaient des armes, fous de rage, cherchant désespérément à se défendre eux-mêmes ainsi que leurs familles. D'autres s'étaient recroquevillés, pleuraient, ne pouvant supporter la fin de leur monde. Quelques-uns se cachaient ou couraient, espérant encore échapper à leur destin.


Cliquez ici pour découvrir le prologue et le 1er chapitre du roman La Reine des Lames !

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