Fanfiction StarCraft II

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Chercheur de Néant

Par Laukhy

Chapitre 1 : La faute à pas de chance...

Chapitre 2 : Qui cherche, trouve...

Secteur Koprulu , planète-colonie Terran : Mar Sara. Un jour avant la quille et deux années standards avant maintenant.


Bordel, une journée ! Une foutue journée.... Une malheureuse petite journée et c'était la quille, ma dette effacée et bonjour la vie civile.

Mais non, Chau Sara avait été littéralement carbonisée. Dans les baraquements, les bidasses comme moi disaient que l'attaque massive était l'oeuvre des Fils de Kohral, de sales fanatiques décidés à renverser la Confédération. D'autres, comme moi, avions eu vent des rumeurs qui circulaient hors de la base. Les colons racontaient qu'une flotte alien avait vaporisé toute vie de Chau Sara depuis l'espace. Et que maintenant c'était notre tour.

Quoiqu'il en soit on était en alerte rouge, bordel pour ma dernière journée de service je me cognais une extermination... Y'a qu'a moi que ça pouvait arriver !

Les humains aimaient alimenter leur quotidien de rumeurs, de « ont dit » et durant ces longues années de service, le marine Samuel V Cortez s'était rendu compte que les rumeurs se répandaient toujours plus vite aux alentours des bases militaires. Et ces temps-ci les rumeurs allaient bon train, avant l'incident de Chau Sara, les civils du coin parlaient de fermiers et de colons qui avaient disparu au-delà du grand désert. Les fermiers parlaient de monstres hideux et anthropophages.

Tout cela aurait pu rester de simples délires de bouseux perclus d'ennui dans le désert mais les disparitions étaient réelles et devenaient de plus en plus fréquentes et ne se cantonnaient plus au grand désert.

- Cortez ! C'est compris ou le soleil t'as ramolli la moelle qui te sers de cerveau ?!

- Compris sergent ! On transpire, on regarde les civils s'envoler à l'abri et si on a de la chance on crève en ayant tiré un coup de feu !

La remarque fit sourire le sergent Jansen, chose rare pour être soulignée.

- Bien résumé Cortez. C'est compris les poussins ?! On prend position aux portes du spatioport et on fait notre boulot en ouvrant l'oe....

Un technicien déboula à bout de souffle devant notre peloton, agitant un morceau de papier sous le menton du sergent. Ce dernier toisa l'ingénieur en communication qui tendait son bras au maximum pour pouvoir atteindre le casque du sergent, carapaçoné dans son armure de combat.

- Sergent..... Pas un vaisseau de la confédération ne répond à nos messages et nous n'avons aucune signature radar en orbite..... L'évacuation ne se fera p...

- Je sais lire entre les lignes mon gars !

L'ingénieur com essaya de se cacher derrière son papier, se faisant tout petit sous le regard inquisiteur du sergent. Après quelques secondes d'hésitations il repartit d'où il était venu , cherchant à fuir la colère du soldat en armure.

Bon le programme a changé mes poussins ! On adopte un configuration de siège, on barricade le spatioport tout en régulant le flux de civil pour que tout se passe dans le calme , on appuit les forces civiles de sécurité. La menace semble venir du ciel mais on se sait jamais on ouvre l'oeil sur le désert, j'ai pas envie d'avoir une surprise! C'est compris ?!

- OUI SERGENT !!

Les heures qui suivirent ne furent qu'un ballet de de VCS soudant des plaques de néo-acier pour constituer des bunkers de fortune afin de barricader les accès principaux du spatioport. Le soleil cognait fort , et nos armures de combat étaient de vrai four. Mon thermostat tournait à fond mais je nageais dans mon jus, j'accueillis avec soulagement mon tour de vigie, je serai toujours au soleil mais je n'aurai plus rien à transporter, tenir ou souder. De la haut, je pouvais voir les gars inventorier les vivres, les munitions et les repartir entre les bunkers et les barricades. Des techniciens s'acharnaient à remettre en marche le seul Goliath que nous avions dans la garnison.

Il était presque midi lorsque j'aperçus un nuage de poussière à l'horizon, le nuage courait sur une bonne longueur mais n'avait pas la hauteur caractéristique des tempêtes qui, habituellement, balayaient la colonie et le désert. J'abaissais ma visière et mis en route l'amplificateur de visée, malgré le zoom puissant je ne pouvais distinguer qu'une marée de taches noires au milieu du nuage de poussière. Cette vision floue me glaça néanmoins. Il y avait quelque chose d'anormal, un frisson me parcouru l'échine , comme avant chaque bataille. Je branchais l'intercom de mon armure et appelais le sergent Jansen, au ton de ma voix il ne posa pas de question et vint me rejoindre à mon poste.

Regardez, vers l'ouest. Le front nuageux qui nous arrive dessus.

Après quelques secondes Jansen se tourna et dit :

-Qu'est-ce que c'est? C'est pas une tempête mais ça me semble encore plus dangereux...

- Tout à fait d'accord sergent. C'est pas naturel et ça va nous tomber sur le coin de la gueule dans moins de vingt minutes. Instinctivement je finissais ma phrase en empoignant mon fusil Gauss, ajustant mon équilibre à son poids.

Le sergent activa son micro et donna ses ordres sur la fréquence d'urgence.

- Écoutez les gars. Menace non-identifiée à l'ouest, contact dans vingt minutes. Je veux tout le monde à son poste, Armes non-sécurisées et le doigt sur la gâchette. Crawford ?! Tu prends le vautour et tu sèmes les spiders à cent mètre de l'accès ouest.

- A VOS ORDRES.

- Karl, Frank ?! Le Goliath ?

- Suis dedans Jansen, le temps de faire chauffer le réacteur et je me mets en position.

- Bien. Les civils dans les baraquements et la cantine, vous avez dix minutes , après je ferme les portes. Au boulot Marines !!

- OUI SERGENT. L'intercom crépitait encore des réponses de statut reçues par le sergent quand il me dit: Tu restes là-haut le plus longtemps possible. Tu m'identifies cette saloperie et tu redescends, tu es nos yeux.

- Compris sergent.

Je restais seul à mon poste, observant mes camarades prendre position. La visée toujours activée je faisais travailler au maximum le décrypteur visuel quand ce que je vis faillit me faire croire à une hallucination. Je vis une marée organique d'insectes ou de mutants, je ne sais pas bien..... Cette fois-ci ce fut bien la peur qui me noua les tripes et malgré mon armure et mon Gauss je me sentais nu face à cette nuée de crocs, de griffes et de carapaces.

- Sergent ?! Contact dans cinq minutes , ces.... choses sont là pour tuer sergent !

- On voit ça Cortez ... Prenez position et faites votre job les gars !! Ne tirez qu'après que ces saloperies aient dépassées le périmètre des spiders !

L'intercom cracha les réponses de mes camarades alors que je verrouillais le sas de mon bunker. J'y rejoignais Kawalsky et deux gars de son unité.

- Bienvenu à la fête Sam.

- Ouep, bein vu les invités je pense que je vais y'aller mollo sur la boisson... Et me concentrer sur les petits fours.

J'épaulais mon fusil et prenais position devant ma meurtrière, face à la porte ouest. Le pointeur laser de mon Gauss se connecta à la visée de mon armure, le réticule s'affichant sur ma visière, optimisant ainsi ma précision.

Trente seconde plus tard les premières détonations se firent entendre, les salauds étaient plus rapide que dans mon estimation. L'écho des explosions se répercutait sur les parois du bunker , augmentant le vacarme assourdissant qui nous submergeait. Puis le calme, on savait que l'on ne disposait de trop peu de mines pour tous les arrêter mais on se prit à espérer un repli, pendant une seconde.... Avant que ça ne commence... L'enfer !

D'abord le bruit de griffes qui rayent le métal, puis le gémissement du néo-acier qui cède sous leurs assauts répétés, ces cris inhumains et stridents qui vous glacent le sang, une fissure dans la porte, une brèche et un flot d'horreurs qui s'en déverse. Instinctivement j'appuis sur la gâchette , mon cher fusil hurle et fauche plusieurs créatures ressemblant à la fois à des molosses et à des insectes, un sang vert ou orange gicle des plaies, l'odeur putride nous envahie.

Le flot semble sans fin , je recharge déjà alors que les créatures progressent, piétinant les blessés et les mutilés pour se rapprocher des bunkers. Je sens le sol trembler, Karl fait chanter les deux canons vulcain de son Goliath, nous accordant quelques secondes de répit. De nouvelles créatures franchissent la brèche, elles ressemblent à de gigantesques cobra recouvert d'une carapace. Elles courbent l'échine et projettent ce qui semblent être de longs dards.

Je souris avant de réaliser mon erreur, les projectiles pénètrent le blindage du Goliath, la radio est saturée par les cris de douleur de Karl .... Les pseudo molosses sautent sur le robot comme une meute sur une proie blessée et le déchiquette en un rien de temps..... Bordel mais c'est quoi cet enfer !!

- On est débordé !!! c'est la voix de Jansen.

- Ici aussi sergent, on va pas tenir longtemps !!

- Marines replis !

J'ouvre le feu sur plusieurs créatures qui se ruent sur le sergent et ses hommes, alors qu'ils évacuent leur bunker. J'en mutile une en lui arrachant une patte mais elle réussit à sauter sur un gars qui fait feu, lui sectionnant un bras d'un coup de mâchoire. Le sergent finit mon boulot à bout portant vidant son chargeur dans la gueule du monstre. Le marine au sol hurle de douleur mais empoigne une grenade incendiaire et se jette sur la deuxième vague d'assaillant, emportant une dizaines de bestioles dans une boule de feu. Jansen et ses hommes sont presque sur nous, on les couvre en fauchant un maximum de ses horreurs. Encore cinquante mètres et nous pourrons les abriter efficacement. J'ouvre le sas au moment ou le sergent se jette dans l'entrée.

- Allez on les bousille !!

- Sergent !! Ici Crawford ! Plusieurs bestioles se dirigent vers les baraquements des civils , on pourra pas les retenir longtemps.

- Compris, on arrive ! Cortez,Kawalsky , vous vous y collez.

- Bien sergent !

L'exosquelette de nos armures nous octroie un gain de vitesse, le bunker couvre notre avancée, mais le chemin est semé de cadavres humains, les armures ayant été ouvertes comme de vulgaires boîtes de conserve.

On aperçoit le sas éventré des baraquements mais se sont les cris de terreur qui nous poussent de l'avant. On bondit par la brèche et je glisse dans une marre de sang pour finir ma chute sur un amas de corps disloqués. Un molosse et un de ces « cobra » se jettent sur les réfugiés et se livrent à un véritable carnage. Sans l'ombre d'une hésitation on allume le molosse, le clouant littéralement à la paroi, son corps n'est plus qu'une masse informe de pulpe sanguinolente. La radio crache des cris d'agonie , la statique rendant les sons encore plus effroyables, quand la voix du sergent couvre toutes les autres :

Le bunker est perdu... Suis blessé ... J'active les stim-packs.... mourrez en marines MES gars ....ahhhhhhhhhhh ...

En une fraction de seconde le « cobra » a glissé sur Kawalsky, d'un coup de queue il l'empale et le soulève à hauteur de sa gueule. L'armure amplifie les convulsions du mourant , le faisant ressembler à une poupée désarticulée. De ses deux membres antérieurs il lui sectionne les deux bras , avant de rejeter au loin le corps démembré. Kawalsky n'a pas touché le sol que déjà il fond sur moi.

A ce moment je sens l'aiguille intra-musculaire de mon armure pénétrée ma cuisse et libérée son cocktail de rage. Mon doigt se crispe sur la gâchette et le Gauss crache plusieurs rafales de balles à hautes vélocités dans le poitrail de la bête. Je peux voir le jour à travers ses plaies mais il continu à avancer, mon chargeur est vide et le clic sonore annonce ma fin. L'adrénaline ajoutée aux amphétamines saturent mon organisme, chaque fibre musculaire.

Mon Gauss me sert de massue et d'un coup de crosse je lui fracasse le crâne. Je ne peux pas m'arrêter tant que sa gueule est visible, je cogne et cogne jusqu'à ce que ma crosse rebondissent contre le sol de la baraque, il ne reste qu'une tâche orange là où se trouvait une tête horrible quelques secondes plus tôt.

Il faut que cogne, que je sente les os et les chairs craqués, je veux me baigner dans leur sang.... Un choc... Je perds l'équilibre et mon fusil... Un molosse à glissé sur la même flaque de sang que moi auparavant mais j'ai arrêté sa chute.

Un peu surpris, j'en profite pour lui fracassé le crâne d'un coup de poing, le néo-acier de mon armure transforme mon gant en un véritable assommoir ; la boîte crânienne de la bête se brise mais il plante ses griffes dans mon épaule , éventrant mon armure et labourant mes chairs. Je hurle , je ne sais plus si c'est de douleur ou de joie, je frappe à nouveau sur le mufle de cette horreur avant de lui décocher un crochet du droit qui lui enfonce l'oeil et l'orbite dans le cerveau.

Je retire ma main couverte de cervelle et d'éclats d'os pour réaliser que je saigne beaucoup trop, j'abandonne les civils pour trouver d'autres adversaires et en emporter autant que je peux avant d'y passer.... Où je suis.... Je ne sais plus.... Me battre..... Oui me battre voilà ce que je dois faire. Je crie à la face de ces monstres, je les défie quand j'entends hurler quelque chose au-dessus de moi.... C'est chaud..... Une ombre.... Un bruit de réacteur..... Mon sang est une rivière chaude qui coule le long de mon corps..... Je suis Samuel V Cortez , je suis là parce que j'ai commis un crime et je vais mourir.... La chaleur des réacteur se rapproche et je sombre dans le noir total.
Secteur Koprulu, orbite haute, planète géante de glace Camus. Deux ans après Mar Sara.

Dans l'encre noire et sans fin de l'espace, deux orbes d'un bleu pur et froid dansaient parmi les lointaines étoiles. Immenses et pourtant invisibles pour les créatures mortelles qu'ils scrutaient, ils observaient encore et encore... Depuis quelques temps leur regard était braqué sur une créature insignifiante mais qui avait déjà mis en branle les rouages d'une mécanique céleste qui les libérerait... Enfin. Depuis les éons mythiques, à l'époque où naquit et retentit le chant des étoiles, ils attendaient. Prisonniers, ravalant leur rage et leur haine envers leurs gêoliers. Et puis l'Univers les avait à nouveau trahit, les Xel'Nagas avaient péris, leur rage ne pourrait se déverser et balayer « Les Porteurs de Vie ».
Pourtant leur regard avait déchirer l'espace et le temps pour se porter sur les Premiers Nés, les enfants de leurs tortionnaires... Vengeance serait assouvie !


Les multiples manoeuvres d'évitements et les brutales accélérations faisaient hurler les poutres de la carlingue en néo-acier. A chaque nouveau virage, les cris d'agonie de la structures semblaient précéder la désintégration pure et simple du vieux dropship terran. Pourtant Samuel V Cortez gardait son calme et avait un absolue confiance en son vaisseau, voilà bientôt deux ans qu'il était devenu un « charognard », un foutu vautour stellaire.

Après la bataille , ou plutôt le massacre, de Mar Sara, Sam s'était réveillé dans un hôpital de campagne des Fils de Kohral. Ces derniers l'avait sauvé avec une majorité de civils et de bidasses qui n'avaient pas refusé le salut, même venant d'un groupe terroriste. Après un long séjour plongé dans un mutisme total, silence dû en partie à la fatigue intense qui résultait de son overdose de stimulants de combat ; Sam avait refusé d'intégrer le bras armé D'Arcturus Mengsk, leader des Fils de Kohral. Ses sauveurs s'étaient rembourser en saisissant son armure de combat, le seul bien de valeur dont ils pouvaient le dépouiller.

Un foutu détrousseur de cadavre aurait gueulé son père... Rien de plus qu'un pauvre récupérateur d'épaves ou de matériaux qui écumait les champs de batailles, la taule et la récup' rapportaient assez pour vivre et entretenir son rafiot. Mais il était son propre maître, pas d'ordres, pas de responsabilités, personne ne comptait sur lui.

Voilà moins de douze heures que cette boule de glace qu'est Camus avait été la spectatrice muette d'une bataille spatiale entre les énigmatiques Protoss et ces saloperies de Zergs. Sam louvoyait entre les débris et épaves protoss, m'étant à l'épreuve ses talents de pilote. Un dernier bruit spongieux et répugnant, pour voir quelques viscères zergs glisser nonchalamment sur le cockpit de son vaisseau ; lui signala qu'il venait de dépasser la ceinture de débris et de carcasses zergs.

Cortez coupa les moteurs de son vieux dropship, le laissant dériver et lança toute une armada de sonars et de radars pour passer au peigne fin les plus grosses épaves. Son boulot de charognard commençait là, une longue chasse aux matériaux et systèmes encore en état de marche et ayant une bonne valeur marchande. Comme à chaque fois cette partie du boulot se résumait à attendre, attendre et attendre encore... Et malgré tous ses efforts pour y résister, Sam finit par s'endormir.
La peur au ventre.

Toujours le même rêve ou plutôt le même cauchemar, il le savait, le redoutait. Il la revoyait claquer la porte dans un torrent de larmes, il se rappelait du dernier regard qu'il avait pu poser sur son fils, âgé de quelques mois, avant que la porte ne se referme définitivement sur sa vie. Plus rien ne comptait... Puis il se revoyait pilotant son vaisseau de croisière avec ses passagers, son boulot avait perdu tout sens, il pilotait sans la joie qu'il avait eut à naviguer au milieu des étoiles, s'engouffrer dans les courants stellaires, admirer les nébuleuses lointaines et porter à bon port ses passagers. Tout ça avait disparu le jour où il avait poser les yeux pour la dernière fois sur sa femme et son fils.

Puis, il le savait, il se revoyait ce fameux jour... Aux commandes... Imbibé jusqu'à la moelle par un whisky bon marché... Et cette voix qui lui rappelait combien il avait tout foutu en l'air, comment son fils grandirait sans le voir, combien elle lui manquait. Mais il savait comment arrêter tout ça, cette lune froide et obscure serait parfaite pour un rater comme lui, insignifiante, petite, perdue, la sépulture adéquate pour lui.
Pas un instant il n'avait pensé aux cinquante passagers qu'il transportait. Il avait piqué du nez en direction de la surface sans hésiter et avait eu la lucidité d'exploser le module d'I.A qui allait reprendre les commandes. Puis le sol qui se rapproche, les cris des passagers et un choc terrible avant le noir total.

Les journaux s'étaient emparés de l'affaire, c'était du pain bénit : un pilote suicidaire tue cinquante innocents et s'en sort indemne grâce aux modules de survie du cockpit !

Mais la partie du cauchemar qu'il redoutait le plus arrivait maintenant : le procès, le regard que posait sa femme sur lui, son fils qu'il revoyait en tant que meurtrier, un juge qui l'aurait tué sur place mais qui avait commué sa peine en service militaire sous contrainte de ressocialisation.

Nu , comme tous les autres : violeurs, pédophiles, psychopathes, bouchers, meurtriers. Ils attendaient leur tour, le moment où les matons les pousseraient dans la cuve pour en faire de parfait petits soldats. Il revoyait la résistance de certains... Qui y rentraient quand même, après que les matons leurs aient brisé les jambes.... Son tour, le liquide froid et épais qui le noie et les dernières paroles du maton :

-« T'as de la chance, minable ! On efface juste tes tendances suicidaires, après tu pourras redevenir le déchet que tu es !! »

Sa gorge brûlée par le froid rampant et cette douleur qui lui vrille les neurones, il crie, il hurle !!

Le dropship résonnait encore de ses hurlements, quand Sam revint à lui, en sueur, luttant contre la nausée qui l'envahit, comme à chaque fois.

Un écho sur le radar lui évite de ressasser son passé, il en remercie presque ses instruments. Le spot est important, l'écho est clair et la masse semble uniforme, peut-être une prise de valeur. Cortez fait redémarrer les moteurs pour parcourir les quelques deux cents kilomètres qui le séparent de sa cible. En trois minutes il arrive en vue, il n'en croit pas ses yeux, une véritable mine d'or qu'il a là !

Un chasseur protoss, un « scout » d'après l'appellation terran, dérivait devant lui comme un oiseau porter par le vent, aucun impact n'était visible seule la verrière du cockpit manquait. Un fluide vert, sûrement du sang Zerg, maculait les débris de la feuille de cristal qui composait la verrière encore rattachés à l'appareil. Sam enfila son scaphandre et partit inspecter l'épave de plus près. Le filin magnétique qui le rattachait à son vieux vaisseau se dévidait de plus en plus vite à mesure que la masse du chasseur protoss l'attirait à lui.

Sam se réceptionna sur une des ailes et fit courir sa main sur le métal froid et immaculé qui composait le vaisseau. Il en fit le tour, inspecta les propulseur de la dérive de queue, appréciant les courbes fines des ailes courtes et le fuselage racé du chasseur. On sentait là tout l'esprit guerrier protoss qui avait été insufflé dans ce vaisseau. Il se dirigea vers le cockpit, jubilant à l'idée de ramener une telle prise, intacte de surcroît. Sa chance avait tourné, il le savait !

Très loin de lui, deux orbes bleues parvinrent à le fixer. Elles ne le quittaient pas, un rire résonna parmi les étoiles.
«La partie vient de commencer mes frères ! »
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